
Santé et bien être
La médecine vit une révolution ces dernières années grâce au numérique ! Diagnostics de plus en plus précis grâce aux nouvelles techniques d’imagerie médicale, suivi de notre santé grâce aux nombreux objets connectés et applications mobiles, télésurveillance médicale pour le suivi à distance du patient, jeux pédagogiques et ludiques pour accompagner des enfants autistes, minimisation des expérimentations animales grâce aux modèles informatiques… Le numérique a bien toute sa place pour faire progresser la médecine et contribuer au bien vieillir !
En parallèle, le volume des données personnelles liées à notre santé a considérablement augmenté. Elles fournissent au médecin des informations précieuses pour lui permettre un diagnostic précoce et donc un meilleur traitement, mais doivent être protégées pour ne pas être utilisées à des fins commerciales.
Humain réparé, humain augmenté : vers de nouvelles thérapies ?
L’Homme subit au cours de sa vie des transformations physiques et psychiques dues à l’âge, la maladie, un accident, une guerre ou encore un traumatisme. S’il possède des capacités naturelles de récupération, la technologie peut les accélérer ou les compléter.
Ainsi en décodant l’activité des neurones du cortex moteur, la zone chargée de planifier le mouvement d’un bras, il est possible d’envoyer cette information à un bras robotique de substitution ou un exosquelette (armature électromécanique qui entoure un membre pour le faire bouger). Cela se fait lorsqu’une personne a subi une déchirure de la moelle épinière suite à un accident ou si une maladie a détérioré ses neurones alors qu’ils déclenchent la contraction des muscles. Ce dispositif s’appelle une neuroprothèse.
D’autre part, le sang apporte la nourriture et l’oxygène nécessaires au bon fonctionnement des neurones. Suite à un accident vasculaire cérébral, c’est-à-dire la réduction du débit sanguin provoquée par un caillot ou une déchirure, les neurones qui ne sont plus approvisionnés meurent. En fonction de la zone du cortex concernée, la personne subit des troubles de la vision, du langage ou des gestes. Il est alors possible de stimuler les neurones restants dans un environnement virtuel simulant les sensations visuelles, tactiles et de contraction pour récupérer par exemple un meilleur contrôle de la main.
Il existe de nombreuses autres applications des interfaces cerveau-ordinateur, en particulier pour permettre de communiquer avec des personnes qui ne peuvent plus bouger.
Améliorer l’autonomie des personnes âgées et préserver le lien social
En 2050, un habitant sur trois pourrait être âgé de 60 ans ou plus, contre un sur cinq en 2005 (source Insee). Et la grande majorité de ces personnes âgées souhaiteront rester chez elles plutôt que d’être placées en institution. Il est donc impératif de concevoir des services pour maintenir et améliorer l’autonomie des personnes âgées ou dépendantes, et d’explorer des systèmes qui fonctionnent de manière autonome pour assister les personnes, à domicile notamment.
À Nancy, des scientifiques inventent l’appartement du futur en intégrant dans l’habitat les nouvelles technologies domotiques (capteurs et objets connectés) et robotiques (robots personnels). Pour cela, ils ont construit un appartement bardé de capteurs et de dispositifs intelligents et connectés, qui leur permet d’explorer et de valider les nouveaux services qu’ils imaginent.
On peut par exemple détecter des situations à risques, telles que des chutes. Un système automatique peut aussi évaluer la fragilité d’une personne âgée sur une longue période et dans une grande variété d’environnements. Ce système, qui peut apprendre par lui-même, est aussi capable de reconnaître des actions et des événements complexes, comme par exemple la posture de la personne observée. Et bien sûr, cette surveillance se fait AVEC l’accord du patient ! Préserver la dignité de la personne avec des mécanismes peu intrusifs et des dispositifs de télésurveillance qui garantissent la protection du patient est un défi que doit relever le numérique.